Une escouade de jeunes Bissa travaillant dans un bistrot a été alertée qu’un chien errant bien en chair a été percuté à mort non loin de là. Illico presto, une brigade est expédiée pour la reconnaissance des lieux et l’enlèvement du cadavre. Ce ne fut pas compliqué mais les deux jeunes ont dû essuyer les quolibets des témoins de la scène.

De retour au bar, et puisqu’il y avait un match d’un championnat européen qui mobilise presqu’autant qu’un meeting UPC, le clebs a été déposé dans un sac dans un endroit censé être sécurité, en attendant la fin de la confrontation pour montrer au chien de quel bois eux, les Bissa, ils se chauffent.
On s’est égosillé et, au bout du compte, la victoire aussi était là. Donc, la fête allait se poursuivre autour de la préparation du ‘’ministre de la défense’’.
Mais quelle ne fut la surprise de celui qui avait déposé le ‘’gibier’’ de constater que de sac, il n’en est point!
On se livra à une battue nocturne de tous les coins et recoins. Pas de chien. La mort dans l’âme, ils rompirent les rangs pour reprendre les recherches le lendemain.
Le lendemain, au soir, les soupçons se fixèrent sur un employé d’une boulangerie qui jouxte le bistrot. Quelqu’un eut le flair d’un chien de parcourir les cabarets de la zone à la recherche de celui qui pourrait être le présumé auteur de ce crime de lèse-majesté. Celui qu’on soupçonnait était là, installé comme un roi, vidant calebassée sur calebassée.
Il s’en retourna rendre compte aux autres. Mais c’était déjà trop tard pour rattraper le présumé chipeur. Ils décidèrent de prendre leur mal en patience pour, le lendemain, à son arrivé au travail, aller lui dire tout le mal qu’ils pensent de cet empêcheur de fêter une victoire footballistique en rond.
Mais le présumé voleur nia tout en bloc, la main pointée vers le four de la boulangerie, et les autres, résignés, s’en retournèrent, maudissant celui qui a opéré cette main basse.
Hidogo