
Les membres du Conseil d’administration de l’Union nationale des Sociétés coopératives des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) était face à la presse le vendredi 16 février 2018 à Bobo-Dioulasso. Objectif, se prononcer sur les polémiques nées de la non-atteinte des objectifs de la production cotonnière de la campagne 2017/2018.

La production de la campagne cotonnière 2017/2018 n’a pas été à la hauteur des objectifs. Cette situation, qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, est diversement commentée.
Les membres du Conseil d’administration de l’UNPCB, après avoir sillonné tout le pays à diverses occasions, sont parvenus à la conclusion selon laquelle les causes «réelles» de cette situation sont les aléas climatiques et les attaques parasitaires. Pour eux, ce sont ces deux difficultés qui ont entravé la campagne et du même coup, porté atteinte aux prévisions.
C’est ainsi que l’UNPCB, qui est la «légitime» faîtière nationale des cotonculteurs, a décidé de se prononcer sur la question afin d’éclairer les producteurs de coton et l’opinion publique sur la situation de la présente campagne.
Au regard des préjudices causés par cette situation, les producteurs de coton, par la voix de leurs représentants, souhaitent que les pertes engendrées par la baisse des productions soient supportées par eux et les sociétés cotonnières. Ainsi, souhaitent-ils qu’une formule soit trouvée pour non seulement réduire de moitié les crédits intrants mais aussi échelonner le reste du crédit des producteurs de cette campagne sur 2 à 3 ans afin de soulager les producteurs.
Les représentants des producteurs de coton souhaitent également que les intrants ayant fait l’objet de polémique sur le terrain ne soient plus mis à leur disposition.


Actualité oblige, la conférence de presse a été mise à profit par la faîtière des producteurs de coton pour donner sa position quant au retour du coton génétiquement modifié (CGM). Elle est pour le CGM car ses avantages sont nombreux. Cependant, les explications qui ont prévalu à l’abandon de cette variété les convainc. «La suspension du CGM au profit du coton conventionnel a des explications convaincantes» a indiqué Sibiri Yaya Dao, le secrétaire général du Conseil d’administration de l’UNPCB. Il évoque les difficultés rencontrées par les sociétés cotonnières dans le cadre de la commercialisation de la fibre et ce du fait que la fibre du CGM serait courte, donc moins prisée sur le marché international.
L’UNPCB souhaite alors qu’une solution soit incessamment trouvée pour le retour du CGM au grand bonheur des producteurs.
Déjà, elle prévoit très prochainement des réflexions en vue de pallier aux difficultés des campagnes car le Burkina Faso est un pays pluvial et des solutions alternatives de production cotonnière doivent être trouvées.
Cette conférence de presse a été le lieu pour le Conseil d’administration de l’UNPCB qui dit être la seule organisation «légitime de défense des intérêts des producteurs de coton du Burkina» de se démarquer de toutes les déclarations qui font l’objet de polémique indexant d’autres causes aux difficultés de la campagne.
Cheick Omar Traoré