Vingt-trois! C’est le nombre de personnes accusées de crimes de sang, de crimes économiques, de crimes contre les bonnes mœurs et autres qui seront jugées au cours de la deuxième session de la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso ouverte le lundi 13 juin 2016 et qui se poursuivra jusqu’au 17 juin prochain.

Sur la table des juges, 16 dossiers incriminant 23 personnes dans des faits de viol, viol aggravé, complicité de vol à main armée, détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture publique, association de malfaiteurs, coups mortels, vols, vols aggravés, meurtre, détention illégale d’arme à feu. Durant ces cinq (5) jours, chaque accusé saura s’il est coupable ou non des faits qui lui sont reprochés. L’objectif des audiences de la Chambre criminelle, selon Didier Hien, le procureur général près la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso est de rapprocher la justice du justiciable.

Cependant, regrette-t-il, le fait que cette session ne se déroulera pas comme les précédentes et ce, à cause de la grève des agents des GSP qui aurait affecté l’appareil judiciaire dans son ensemble. «Ces assises criminelles ne seront pas comme celles qu’on a connues de par le passé car beaucoup de dossiers seront jugés par défaut ou renvoyés à la prochaine assise. C’est la conséquence de l’arrêt de travail des agents des GSP qui du reste, sont ceux-là qui sont censés conduire les présumés coupables à la barre afin qu’ils soient condamnés ou acquittés», a-t-il signifié.
Cheick Omar Traoré