Face à la presse ce jeudi 14 avril 2022, le président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, propose à ce que chaque burkinabè disposant de revenus moyens à consentir à une Contribution de solidarité sur le revenu (CSR) pour aider les survivants de l’hydre terroriste à vivre dignement et sainement ; en réponse à la crise humanitaire qui est la conséquence de la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis six ans déjà.
Le Burkina Faso vit la pire crise humanitaire de son histoire. Elle est la conséquence de la crise sécuritaire que connait le pays cela fait déjà six ans. Ces dernières semaines, les cris de détresse émis par des ressortissants des zones terrorisées avec des villages transformés en citadelle assiégées ont été entendus. Cette déclaration vient du président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, qui déplore cette situation. La question qu’il se pose, est de savoir si l’on doit rester insensible à ces appels incessants de secours des concitoyens meurtris et vulnérables en majorité des enfants, des femmes enceintes et allaitantes ainsi que des vieillards ? « Doit-on fermer les yeux et boucher les oreilles face aux cris de détresse des frères et sœurs menacés dans leur existence, leur santé et leur bien être ? », poursuit-il. La réponse du conférencier est non. De sa conviction, il devient impérieux de proclamer l’état d’urgence humanitaire et d’engager une mesure forte pour répondre à la crise humanitaire d’une gravité sans précédent. « Notre Nation dans un élan commun et un sursaut salvateur doit s’assumer et s’affirmer pleinement en soignant par elle-même ses blessures profondes et arrêter de s’ériger en mendiant larmoyant face aux partenaires extérieurs » a indiqué le premier responsable du MCR. Il renchérit : « chaque Nation a une âme. L’âme du Burkina Faso est la solidarité ».

Au nom de cette valeur qui fait la force et la fierté du pays des Hommes intègres, l’ex-ministre de la Culture estime qu’il devient nécessaire et utile pour chaque burkinabè disposant de revenus moyens de consentir une Contribution de solidarité sur le revenu (CSR) pour aider les survivants de l’hydre terroriste à vivre dignement et sainement. Pour lui, cela s’impose comme une solution structurelle durable face à un problème d’une gravité profonde. Pour sa part, l’ex-ministre invite le gouvernement à engager les concertations et les réflexions sur la proposition qu’il a faite. Le premier responsable du MCR rappelle que les règles d’assiettes, les taux et les modalités de recouvrement devront être adaptés à la nature de chaque revenu. Les recettes collectées insiste-t-il, doivent être gérées par un organisme indépendant piloté par une personnalité d’une droiture morale irréprochable et affectée au besoin d’assistance et de réinstallation de toutes les personnes déplacées internes en fonction de l’évolution des résultats du combat contre le mal terroriste. Au regard de ce sacrifice que fera la population, Tahirou Barry pense qu’en retour, le gouvernement doit absolument s’interdire toutes dépenses de prestige et doit prendre des mesures vigoureuses pour réduire le train de vie de l’Etat afin de dégager des ressources substantielles pour investir dans le social fortement dégradé. Pour son mot de fin, le président du MCR, déclare : « nous devons taire nos divergences, réaffirmer notre élan de solidarité, prôner l’esprit de cohésion, de tolérance, se donner la main et regarder ensemble dans la même direction, la direction d’un avenir radieux et plein de promesse ».
Didier LINGANI