Le Burkina Faso a été invité par l’ONU a levé les obstacles lié à l’avortement en cas d’inceste et de viol. Ce qui relance le débat sur cette problématique.
Passons en revue les affirmations les plus communes et courantes ou les situations souvent évoquées pour justifier l’avortement. Et tentons de les analyser. Ensemble.

«C’est mon choix»
Il est vrai que les gens parlent de l’avortement comme le «choix d’une femme». Le problème c’est que ce choix est en conflit direct avec le droit de vivre de l’enfant à naître. Une femme a peut-être le droit de faire ce qu’elle veut de son propre corps, mais certainement pas du corps de quelqu’un d’autre. Dès la conception, un nouvel être est créé, et cela est confirmé par la science.
«C’est juste un amas de cellules»
Les promoteurs de l’avortement veulent faire croire aux femmes que leur enfant n’est rien d’autre qu’un amas de cellules. En fait, des recherches scientifiques démontrent qu’avant le 25e jour, le cœur de l’enfant commence à battre. Au 30e jour, il a déjà son propre réseau sanguin, ses yeux, ses oreilles, et sa bouche. À la sixième semaine, on perçoit de l’activité dans son cerveau. Le bébé bouge et nage dans le ventre de sa mère à la septième semaine. À la huitième semaine, tous les organes sont déjà en place… le développement progresse, et à la onzième semaine, le bébé peut saisir des objets dans ses mains. Il approche la complétude au premier trimestre.
Ce qui est certain, une nouvelle vie humaine commence à la conception. Pourtant il y a aujourd’hui des gens qui militent pour que l’être humain soit défini d’un point de vue arbitraire. Pour que l’enfant devienne un objet de nos désirs (ou de nos refus) à la place de le respecter dans sa propre dignité. Mais où allons-nous avec cela? La destruction totale de la protection de la vie? L’homicide légal des plus petits et des plus vulnérables?
«La contraception n’est pas efficace à 100%.»
La seule manière de s’assurer à 100% de ne pas tomber enceinte quand on ne veut pas d’enfants est l’abstinence sexuelle. Si vous êtes jeune et vous ne vous sentez pas prête à avoir un enfant, il est recommandable de ne pas vous engager dans une relation sexuelle. Chaque action à des conséquences. Et il est important de respecter le fait que l’acte sexuel, en lui-même, entraîne la possibilité de la création d’un nouvel être humain.
Avortement en cas de viol
Premièrement, il est important d’expliquer que selon les statistiques le viol constitue juste 1% des raisons pour l’avortement. La majorité des femmes choisissent d’avorter leurs enfants pour des raisons sociales ou économiques.
Dans le cas de viol, il est absolument nécessaire que l’agresseur soit puni par la loi. Le viol est un acte de violence, et la victime doit être assistée au maximum. Cela dit, il n’est pas juste de tuer un enfant sous prétexte qu’il a été conçu dans le viol. L’avortement ne peut pas être utilisé comme une vengeance pour les mauvaises actions des autres. Si la mère ne peut pas soutenir l’enfant, elle devrait considérer l’adoption, qui est une alternative non violente qui répond aux besoins de l’enfant et de la mère.
«Pourquoi mettre au monde un enfant si on n’a pas les moyens pour l’élever?»
Il y a plusieurs femmes enceintes qui manquent de ressources financières pour élever un enfant. Ce qui n’est pas facile à vivre. Mais il est important de reconnaître qu’à la place d’investir des milliers de dollars dans l’industrie de l’avortement, le gouvernement pourrait utiliser cet argent pour aider les femmes enceintes. L’avortement est parfois utilisé comme un raccourci dans le monde médical. Cette mentalité est très mauvaise pour l’avenir du Burkina, car nous avons besoin de ces enfants pour continuer à bâtir un Burkina fort.
«Si la vie de la femme est en danger, l’avortement est justifié»
Dans les cas où la vie de la mère est en danger, la majorité des personnes contre l’avortement sont d’accord que la mère doit poursuivre tout traitement médical (par exemple, chimiothérapie) dont elle a besoin, même s’il y a la possibilité d’effets négatifs sur l’enfant. Si le bébé meurt au cours du traitement de la mère, c’est considéré un avortement involontaire (comme une fausse couche). Un avortement involontaire, du point de vue moral, n’est pas condamnable parce que l’intention n’est pas de tuer l’enfant à naître.
L’avortement est une procédure sécuritaire
Les risques de syndrome physique et mental à la suite d’un avortement sont suffisamment hauts pour avouer que l’avortement ne devrait pas être présenté comme une procédure simple et sécuritaire. Selon certaines études en Scandinavie, l’avortement serait quatre fois plus mortel pour une femme que de donner naissance à son enfant. La liste de répercussions négatives potentielles est longue et sérieuse. Au niveau mental, les femmes ayant subi un avortement souffrent plus que les femmes qui ont donné naissance à leurs enfants. Plusieurs femmes sont atteintes de dépression, syndromes post-traumatiques, trouble du comportement alimentaire, toxicomanie, et des problèmes chroniques de relation avec les autres. La liste des effets physiques inclut: hémorragie, infection, embolisme, complication d’anesthésie,… La recherche montre aussi que l’avortement élève le risque de cancer du sein, du cerveau, et des poumons.
Il y a plus davantage à donner naissance à un enfant qu’à avorter. Pour ce faire, au-delà de toute morale, le Burkina Faso devrait faire ses options fondamentales selon ses convictions culturelles et non adopter les injonctions de certaines institutions comme un effet de mode. Sur bien de questions qui agitent l’Occident, l’Afrique doit rester elle-même: imperturbable et de marbre!
Théophile MONE