La ville de Orodara, chef-lieu de la province du Kénédougou, abritera du 27 au 30 avril 2017 un festival de musique traditionnelle, dénommé «festival Balan-Kan». L’information a été rendue publique par l’Association culture et lutte contre la pauvreté chez les jeunes (ACLPJ), organisatrice dudit festival lors d’une conférence de presse animée à Orodara le samedi 28 janvier 2017.


Considéré comme la colonne vertébrale de la musique traditionnelle burkinabé, le balafon est aujourd’hui entrain d’être supplanté par des instruments modernes. C’est au regard de cette situation que l’ACLPJ a initié ce festival pour selon son président Moussa Traoré, promouvoir et valoriser cet instrument de musique. Aussi, l’Association ambitionne à travers ce festival, offrir aux jeunes balafonistes, une tribune pour exprimer leurs talents «afin de bénéficier éventuellement d’une production ou d’une promotion». «En initiant ce festival, l’ACLPJ entend faire la promotion du balafon et de la musique traditionnelle afin d’aider les jeunes talents à développer leur art et à éveiller leurs sens de créativité. C’est une manière pour nous de contribuer à l’éclosion de talents dans le domaine du balafon», a signifié Moussa Traoré, président de l’ACLPJ qui du reste, a ajouté que son association entend à travers ce festival, apporter sa touche à la promotion de la culture burkinabè.

Ouvert aux troupes artistiques de la région des Hauts-Bassins, le concours se déroulera en deux (02) phases à savoir la présélection et la finale. Il sera de ce fait proposé aux groupes artistiques en compétition des œuvres traditionnelles notamment burkinabé (une œuvre imposée, une œuvre au choix et une composition personnelle) en lien avec le thème de l’édition qui est: «Balafon et cohésion sociale». «Etant donné que nous sommes à notre première édition, nous souhaitons d’abord limiter la compétition aux troupes de la région des Hauts-Bassins. Et les prochaines fois si tout va bien, elle sera étendue à toute la nation voire d’autres pays voisins qui ont comme instrument de musique traditionnelle, le balafon», a précisé Moussa Traoré.

En choisissant «Balafon et cohésion sociale» comme thème, l’ACLPJ veut selon son président, mettre à profit ce festival pour sensibiliser les populations sur les questions relatives à la cohésion sociale. «Vous n’êtes pas sans savoir que depuis un certain temps, le Burkina Faso a connu diverses crises qui ont tendance à mettre en péril notre vivre ensemble. Conscients de la place de la paix dans tout processus de développement, nous avons choisi ce thème pour sensibiliser les populations sur cette question», a justifié Moussa Traoré. «Les œuvres en compétition à savoir imposées, au choix ou personnelles devront traiter de la cohésion sociale. Ce sera un des critères de notation du jury», a-t-il expliqué.
A côté du concours, il y aura également une rue marchande où seront vendus des instruments de musique traditionnelle et bien d’autres articles selon les membres de l’Association. Animée pour annoncer la tenue du festival, cette conférence de presse a marqué également le lancement officiel des inscriptions des différentes troupes qui débutent le lundi 30 janvier 2017.
Selon Moussa Traoré, président de l’ACLPJ, le budget du festival se chiffre à sept millions cinq mille (7 500 000) francs CFA. Limitée en ressources, l’Association dit compter sur la bonne volonté des personnes physiques ou morales auprès de qui elle a sollicité de l’aide.
Cheick Omar Traoré